Crédit rapide sans justificatif: les temps ont changés (revolving, carte magasin, réserve d’argent…)!

La législation et les habitudes pour obtenir un prêt immédiat évoluent. Elles changent très vite dans le temps, avant tout pour protéger les plus faibles. Ainsi, obtenir une réserve d’argent sans fiche de paie ne se fait plus, et le crédit revolving n’est plus vraiment en odeur de sainteté. Il est toutefois toujours possible d’obtenir un prêt sans emploi en passant par d’autres biais. De toute façon, un prêt perso trop facile à avoir est louche, donc méfiance envers les organisme de crédit qui accorde des prêts sans conditions.

Les nouvelles lois sur le crédit aux particuliers


Il en sort presque chaque année. Avec elles, il n’est plus possible d’emprunter facilement comme par le passé. La raison : les abus qui ont menés beaucoup de personnes fragiles économiquement vers le surendettement. Il n’y a pas si longtemps, faire un crédit à la consommation sans justificatifs de salaire ou de revenus était monnaie courante.

Les temps ont changé, et les documents bancaires demandés permettent de ne plus emprunter à tord et à travers. Les interdits bancaires sont particulièrement dans le viseur, pour éviter que leur situation financière déjà compromise ne s’aggrave. Mais comment savoir si on est FICP ?

La loi Lagarde

Elle n’empêche pas une demande de trésorerie, ni un prêt sans justificatif d’utilisation. Elle repense les crédits à la consommation dans l’optique d’informer au mieux l’emprunteur sur le coût de son prêt personnel et les difficultés de remboursement qu’il pourrait rencontrer.

Cette protection apporte un peu plus de moralité dans une profession qui en avait bien besoin. Ces organismes ont depuis la loi Lagarde plus d’obligations, et ils doivent s’assurer que la personne qui emprunte est solvable en consultant systématiquement le fichier des interdictions bancaires (FICP).

Les impayés sont particulièrement surveillés de près, pour ne pas laisser une situation compromise s’envenimer, même chose pour les découverts autorisés qui ne doivent pas dépasser 1 mois.

Les publicités sont aussi encadrées

Et les multiples astérisques renvoyant à des microscopiques lignes en bas de page doivent surtout indiqués le coût total du crédit, le but étant de faciliter une comparaison des offres, sans avoir à se retourner le cerveau pour cela. L’information donnée au grand public doit donc être synthétique et transparente.

Le client comprend ainsi mieux ce que va lui coûter sa réserve d’argent chaque mois, et au final, ce qu’il devra débourser en intérêts. D’autant plus que s’en est fini des durées de remboursement à rallonge. Celles-ci sont maintenant encadrées par la loi.

Avoir une carte de magasin

Ca ne signifie plus qu’on peut toujours payer avec et donc faire un crédit. Les cartes de fidélité doivent être distinctes. La question de l’assurance d’un crédit immobilier a aussi été traitée par la loi Lagarde, qui ne rend plus obligatoire de la prendre auprès de la banque qui nous a fait le prêt.

Concrètement, l’emprunteur pourra réaliser de belles économies là dessus à condition que les nouvelles garanties soient les mêmes. Enfin, les surendettés ne sont plus lâchés dans la nature. Ils vont être mieux accompagnés pour pouvoir se sortir de cette spirale infernale.

La loi Hamon (pour les crédits renouvelables)

Elle est venue compléter la loi Lagarde, pour renforcer encore la protection des plus pauvres, sur tous les sujets abordés précédemment, en allant encore un peu plus loin sur le surendettement, avec la création d’un fichier différent du FCC et du FICP qui indique tous les crédits en cours d’une seule et même personne.

Le crédit conso est donc encore plus encadré qu’il ne l’était, puisque tous les incidents de remboursements y seront aussi soulignés. Un organisme pourra donc voir si son client en devenir est un « mauvais » payeur. La solvabilité va donc reprendre tout son sens. Seul le Crédit Municipal qui fait des prêts sur gage sera exempté de cette obligation de consultation.

Les crédits renouvelables, eux, vont devoir faire profil bas. D’abord, les offres doivent être accompagnées d’une alternative, c’est à dire d’un prêt classique : au client de faire son choix, et ce à partir de mille euros. La comparaison des deux met en principe l’accent sur le taux d’intérêt démesuré de l’un par rapport à l’autre.

Est-ce que ça marche ?

Ces lois fonctionnent, le nombre de personnes en surendettement est en forte baisse en France malgré une situation économique dégradée. C’est donc une bonne nouvelle pour ceux qui veulent sortir de la galère et ne plus rester dans une impasse financière. Cette diminution des personnes surendettées est une bonne nouvelle.

Moins de dossiers déposés n’est pas le signe d’une sortie de crise, mais bien d’un encadrement du crédit qui fonctionne grâce aux lois successives. Les gens commencent à comprendre que le revolving n’est pas fait pour ceux qui ont du mal à boucler les fins de mois.

Car quand on accumule les dettes, c’est une véritable descente aux enfers, qui n’est à souhaiter à personne. Les choses peuvent très vite mal tournées : un appartement, une voiture, de la trésorerie, un découvert, le tout à crédit, et c’est la spirale infernale qui commence. Le pire, c’est quand on commence à faire un prêt pour rembourser un autre crédit déjà en cours.

Peux t’on aller encore plus loin ?

carte de paiement magasinDes améliorations sont toujours possibles pour protéger les consommateurs. D’abord, tous les prêteurs ne respectent pas totalement la loi. Le pourcentage de réfractaire est faible, mais il existe. Là, c’est à la répression des fraudes d’agir, on luttant pour aller vers une impunité 0.

Car la question des cartes de fidélité et les facilités de paiement qui vont avec n’est pas encore totalement clair. En effet, les chantres du revolving ne sont pas à court d’idées pour contourner la loi sans avoir l’air d’y toucher : extension de garantie, avantages divers et variés…

La publicité peut encore être trompeuse

Mais n’est-ce pas sa raison d’être ? On peut encore se faire avoir sur des points à éclaircir, sur une réglementation affichée qu’on ne comprend pas très bien, sur des mots qui ressemblent à d’autres, sur des économies qui n’en sont pas…

C’est notamment le problème des offres sur le net, qui ne permettent pas d’être étudiées consciencieusement, une signature électronique est l’affaire est faite. Hors, le crédit renouvelable ne doit pas aller trop vite dans le montage du dossier, pour que le consommateur puisse faire la part des choses et ne pas céder à une impulsion.

A quand la mise en place du fichier positif des emprunteurs ?

Là aussi, l’idée est belle et bonne, mais les choses traînent en longueur, car annoncé dans la loi Hamon, ce fichier n’a pourtant jamais été mis en place, et on espère qu’il le sera très vite. Pour rappel, le crédit revolving est responsable en grande majorité des situations de surendettement en France. Il faut que cela cesse. Il semblerait quand même que l’on se dirige vers son enterrement.

Un bien mauvaise nouvelle qui risque de faire repartir le surendettement à la hausse. Le problème qui se pose ici : la conformité à la constitution. Car ce qui pêche dans cette idée remarquable, c’est le respect de la vie privée. Le fait que des données personnelles soient aussi facilement accessibles pose un vrai problème.

Des améliorations à apporter

Il faut donc que le gouvernement revoie sa copie, ce qui est toujours possible, afin de caresser le conseil constitutionnel dans le sens du poil, même si du coup, c’est l’essence même du fichier positif qui est remise en question. Car les sages, dans leur décision, font passer la vie privée avant le surendettement. Il faut dire que le lobby des banques est puissant, et qu’il ne faut pas négliger son travail dans l’ombre.

Ce sur quoi il faut travailler, c’est sur la détection rapide des ménages à problèmes, ceux dont on sait à 80% qu’ils ne pourront pas rembourser. Le savoir en amont, c’est leur éviter bien des soucis. Mais il faut aussi faire en sorte que ces gens ne soient pas exclus du système bancaire, et qu’ils puissent continuer à emprunter, dans la limite de leurs possibilités : c’est toute la dualité du problème.

Emprunter sans justificatifs : ce n’est plus possible


emprunter sans justificatifEt c’est fort heureux. Voici la liste des pièces demandées par les plupart des organismes de crédit sérieux en France (une fois un dossier monté, rien ne vous empêche de le dupliquer pour l’envoyer vers un autre organisme afin de comparer) : il faudra fournir le photocopie de sa carte d’identité ou bien celle de son passeport. Attention à la date de validité, cette dernière ne devant pas être dépassée.

Dans la liste des pièces justificatives, on trouve aussi toujours un RIB. Le relevé bancaire permet de savoir si vous avez un compte. C’est sur celui-ci que seront tirées les mensualités. Ensuite, il faut prouver que vous avez un domicile fixe, il faut donc fournir un document attestant de votre adresse. Il peut s’agir d’une facture de téléphone, d’électricité, de gaz, d’eau ou d’assurance habitation. Si vous habitez chez quelqu’un, celui-ci devra déclarer sur l’honneur vous héberger.

Enfin, si vous avez compris qu’un crédit renouvelable sans justificatif est une douce chimère, vous devez joindre à votre dossier votre dernière fiche de paye. Bien sur, cela vaut pour les salariés. Pour les autres, ceux qui ne le sont pas, c’est l’avis d’imposition qu’il faut (on y verra vos revenus). Les propriétaires doivent aussi joindre leur dernier avis de taxe foncière, cela donnera plus de poids aux dossiers.

Les arnaques dont il faut se méfier


Attention aux arnaques. Si le prêt parait trop simple à obtenir, c’est qu’il y a un loup quelque part. Beaucoup de particuliers se font avoir en ne passant pas par une banque. C’est en effet une solution comme une autre, moins habituelle, mais qui a le mérite d’exister.

Des particuliers qui prêtent, il y en a un bon paquet, attirés par l’appât du gain. Si l’affaire se fait via une plateforme sécurisés comme celle de Prêt d’Union, aucun soucis, l’opération est sécurisée. Ce qui est dangereux, c’est d’emprunter en dehors de tout cadre. Les escrocs utilisent la faiblesse des gens pour les voler. Après, les personnes escroquées n’auront plus que leurs yeux pour pleurer.

La règle d’or

Ne pas croire ceux qui disent qu’ils vont vous aider. Le prêt PAP n’est pas un acte de philanthropie. Les prêteurs le font pour gagner de l’argent, pas pour rendre service. Si on vous dit le contraire, passez votre chemin.

Dites le vous une fois pour toutes : les personnes dans le besoin (et encore plus les interdits bancaires) n’intéressent personne, hormis les associations caritatives qui ont pignon sur rue.

Soyez sur vos gardes

Les escrocs pullulent sur le net, mais avec un peu de jugeote, on peut les repérer facilement. Il faut dire qu’ils arrivent avec leurs gros sabots, et qu’on les voit arriver à des kilomètres, à condition de ne pas se laisser aveugler par sa propre détresse.

Car l’emprunteur qui a un besoin urgent d’argent est une cible facile pour qui vit de la misère des autres. La première règle : des messages avec de grossières fautes d’orthographe et de grammaire sont des spams. Méfiez vous aussi des commentaires sous les articles sérieux. Ils peuvent être laissés par des escrocs pour recruter des pigeons. Ils se font passés pour des personnes qu’ils ne sont pas.

Enfin, et c’est la règle d’or : il ne faut jamais verser d’argent avant de recevoir le prêt. Car c’est comme cela que vous allez vous faire avoir. Pas d’avance de frais, jamais, et surtout pas par Western Union. Une dernière fois : passez par un organisme agréé, vous éviterez les mauvaises surprises. Même dans l’urgence ne soyez pas faible, et ne vous transformez pas en proie facile.

Avoir besoin d’un crédit rapide, en soi, n’est jamais une très bonne chose. Cela signifie que vous n’allez pas prendre tout votre temps pour comparer les offres. Pourtant, il ne faut pas se jeter tête baissée dans la première proposition venue. Ce ne sera sans doute pas la meilleure.

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